Armen de Jean-Pierre Abraham par Catherine de la librairie l’Odyssée à Vallet
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A l’ouest de l’île de Sein, en mer d’Iroise, « une chandelle sort de l’eau » ; c’est Ar-Men, que les gardiens de phare surnomment « l’enfer des enfers ». Jean-Pierre Abraham en devient le gardien en 1961, après avoir été formé deux années à ce métier. Il a 25 ans. On est très actif dans un phare, mais il reste des moments pour le vide, les rêveries et la peur. Abraham tient avec trois livres, qu’il emporte avec lui à chaque relève : un album de Vermeer, un autre sur un monastère sistercien, un recueil de poèmes de Pierre Reverdy. « Pourquoi êtes vous ici ? », lui demandera un journaliste (il accède à la notoriété médiatique quand « Les coulisses de l’exploit » consacrent un reportage au phare). « Je ne sais pas, répondra Abraham, il me semble que j’avais l’impression que la vie se passait sans moi et à mon insu si bien que j’ai décidé un beau jour, enfin, de changer. J’ai vu Ar-Men, je suis passé par là en bateau, et puis tout d’un coup j’ai décidé de venir là. J’avais trouvé vraiment mon lieu, je crois que c’est ce qu’il faut chercher, trouver le lieu où l’on puisse devenir soi-même, s’épanouir, être à sa place, bien dans sa peau. » Un livre culte, le Grand Livre des Phares : « unique », « incontournable », « chef-d’oeuvre ».